Quand le sage montre la lune, Son Pépère regarde le doigt

Quand le sage montre la lune, Son Pépère regarde le doigt
Sur les pages de ce site, Son Pépère vous présentera ses réflexions sur le monde et ses dépendances. Il vous fera partager ses expériences de la vie courante, mais aussi ses recettes de cuisine et ses humeurs. D'avance, Son Pépère présente au lecteur éventuel ses excuses pour les idées qu'il aura affichées comme originales, mais qui ne seront peut-être que des banalités.

dimanche 27 novembre 2011

Le bien-parler anglais (1)


S'inspirant du Cognac, produit viticole français d'excellence, distillé deux fois pour atteindre la perfection, Son Pépère propose d'affiner son Anglais d'une façon astucieuse. 
Jacon,fidèle secrétaire

Comme la méthode de Son Pépère ne fonctionne que sur une fraction du registre de la langue d'Albion, l'exposé va s'inspirer d'exemples. Si le propos convient au lecteur, il lui restera à trouver ses propres formules.

La problématique :

L'homme du commun, quand il souhaite exprimer sa gratitude et sa satisfaction dans la langue de Shakespeare, va prononcer approximativement "Saint-Cloud Méribel".

Le citoyen Britannique à qui sont destinés ces mots n'aura pas de difficulté à les comprendre, mais il pressentira qu'il n'a pas affaire à un interlocuteur très distingué. On sait que nos voisins d'outre Manche sont facilement condescendants à l'égard des Français. Nous nous faisons donc un devoir de rehausser constamment notre image à leurs yeux.


Le principe :
La méthode de Son Pépère est simple : de la même façon que le vin charentais est distillé doublement, les mots anglais seront traduits une nouvelle fois.

C'est ainsi que "très bien, merci" peut aboutir à plusieurs expressions en Anglais raffiné, comme : "Five wolves, fine town hall", et bien d'autres, telles que "breast nail, town hall bleats".

Il est évidemment possible de trouver d'autres exemples. Dire "jamais" en Anglais raffiné conduit tout droit à "green nose", plutôt qu'à la capitale du Nivernais.

Quelle belle mairie, n'est-elle pas?
Méthode dérivée :
 Son Pépère a pensé aussi à tous ceux qui souhaitent briller en société en glissant des mots anglais dans une conversation française : ils ont fait une opération "no mistake" au travail, ils disent "djeuste" au lieu de "insuffisant", mais aussi "fast-food" ; les exemples pullulent.

Il leur sera maintenant possible d'introduire une pratique nouvelle dans leurs discours, en détraduisant leurs mots et expressions. Ils diront maintenant : "depuis que je fais du ski à Joyeuse Cloche, j'ai une foule d'amis influents" ou bien : "Cette année, j'ai relu Pêcheur d'Islande, de Bas-Thé; c'est époustouflant. C'est bien plus puissant que Tarass Boulba, de Vas-au-but ou que La Mouette, de Vérification-terminée."

A chacun maintenant d'utiliser ces méthodes sur ses propres expressions pour étonner ses relations mondaines et se distinguer du vulgaire.